Homosexualité & Homoérotisme :

Les élites des V et IVe siècles évoluent dans un milieu totalement homosexuel, ce sans problème. (Socrate, Platon ...).
Les amours viriles sont objets commun de débats ! Le charme des garçons s'il est valorisé n'implique pas le passage à l'acte !

Platon dans le Protagoras conclut ( par la bouche de Socrate) que ce qui peut ensorceller n'est pas le corps mais l'esprit et la sagesse.
Le rapport homosexuel est une dépense d'énergie qui détourne de la recherche de la véritable beauté, celle de l'esprit et de l'âme.

L'homme peut être charmé par la vue de la beauté éphémère des corps qui constitue une fenêtre sur le monde impérissable des "idées", et du Beau.

Dans les Lois, Platon désapprouve les rapports homosexuels qu'il qualifie de contre nature, et criminel, puisqu'ils signifient soit efféminement ou manque de tempérance. Le "bon" modèle naturel est l'accouplement fécond des hommes et les relations homosexuelles font l'objet d'une exclusion sociale et politique.
Aristote marche dans ce sillage distinguant plaisir naturel et contre-nature !
L'homosexualité et la pédératie semblent moquées par Aristophane dans le Banquet de Platon, car corrompant les moeurs et les coutumes.
Par contre Xénophon dans la Cité des Lacédémoniens en reconnait la valeur pédagogique et éducative intergénérationnelle.

Modèle politique :

En 378 av-JC fut constitué le célèbre Bataillon sacré de Thèbes, corps d'armée composé de couples homosexuels, qui fut décimé en 338 av-JC à la bataille de Chéronée.

Armodios et Aristogiton, cité par Platon, est un couple pédérastique qui payèrent de leur vie l'assassinat de Hipparque fils du Tyran Pisistrate, et passèrent dans l'histoire comme des héros libéreurs.

Prostitution : un athénien qui vendait ses services sexuels serait déchu de ses droits civiques :
il ne pourrait plus être élu parmi les neuf archontes, exercer de fonctions sacerdotales, plaider dans les affaires publiques; exercer une fonction à l'intérieur et à l'extérieur de la cité, être envoyé comme héraut public, exprimer une opinion, participer à des cérémonies religieuses publiques.
S'il contrevenait à ces mesures il était condamné à mort.

La sodomie étaient raillés et traités du qualificatif de : katapygôn (= indigne, contre nature, pour l'homosexuel passif), lakkoproktos ou euryproktos (littéralement : cul défoncé, élargi).
La pénétration anale relevait de la prostitution, associée exclusivement à l'effiminement, donc humiliante.
La passivité pendant l'acte sexuel passait pour une caractéristique des femmes et celui qui se laissait sodomiser était converti en objet sexuel inférieur à l'étalon.